le résumé

Le stress est indispensable au bon fonctionnement de nos différents systèmes, y compris le cerveau. Mais il peut avoir un impact sur la santé s’il s’installe pour de longues périodes de temps.

les détails

C’est un endocrinologue montréalais d’origine autrichienne, le Dr Hans Selye, qui a été le premier à parler de « stress », empruntant ce terme aux ingénieurs pour décrire ce qu’il avait constaté chez certains de ses patients.

La réponse de l’organisme

Atteints de différentes maladies, ils présentaient tous un même symptôme qui n’avait pas de lien avec leur diagnostic : ils avaient un « air malade ». Il avait constaté qu’une série de réactions à court et à long terme se déclenchaient chez eux, celles-ci étant les mêmes chez tous les patients, quelle que soit leur maladie respective. Il a défini cette condition comme étant le syndrome général d’adaptation. Cette série de réactions de l’organisme aux agressions — la maladie étant pour ces patients « l’élément déclencheur » — constituait la façon de l’organisme d’y répondre et de gérer la situation.

Envoi de messages aux récepteurs

Sur le site Web du Centre d’études sur le stress humain (CESH), on explique que « lorsque nous percevons quelque chose de stressant, il s’ensuit une cascade d’événements biologiques entraînant la sécrétion d’hormones du stress, notamment l’adrénaline et le cortisol », qui envoient des messages à des « récepteurs » situés partout dans notre corps. Une fois « l’agression » terminée, ces hormones n’ont plus besoin d’être aussi actives et elles reprennent leur rythme normal de sécrétion, celui dont le corps a besoin pour fonctionner normalement.

Phases du stress

Le Dr Selye avait identifié trois phases au stress :

Phase d’alarme : en présence d’une « agression », mobilisation par l’organisme de nos moyens de défense

Phase de résistance : libération d’hormones pour s’adapter à l’agression (cortisol, dopamine, endorphines, sérotonine, etc.)
Normalement, cette seconde phase devrait être suivie par une réaction de détente et le métabolisme devrait retourner à son rythme normal. Mais c’est ici que les problèmes surviennent…

Phase d’épuisement : la libération d’hormones qui se produit lors de la phase de résistance persiste, car l’agression persiste… ce qui oblige l’organisme à produire une énorme quantité d’énergie et résulte en un épuisement.

Impact du stress sur la santé

Cet épuisement peut être la source de problèmes du système immunitaire, et agir comme facteur aggravant de maladies, notamment les maladies cardiovasculaires. Le stress chronique peut également provoquer eczéma, hypertension, dépression, troubles de mémoire, asthme, troubles anxieux, maux de tête, infections ou ulcères. En outre, le surplus d’hormones sécrétées dépose des déchets sur nos artères, articulations, la peau et peut accélérer le vieillissement des tissus.

Stress, VIH et PVVIH

Pour les médecins spécialisés dans le traitement du VIH, l’impact du stress sur le système immunitaire ne fait pas de doute. Pour les PVVIH (personnes vivant avec le VIH), le stress, dans sa forme chronique, peut même aller jusqu’à augmenter la charge virale et diminuer le taux des CD4. Or, recevoir et vivre avec un diagnostic de séropositivité est en soi une source importante de stress : rendez-vous, traitements, effets secondaires, stigmatisation, discrimination… Et c’est sans compter le stress normal de la vie quotidienne. Les PVVIH sont également particulièrement exposées à la dépression, qui a souvent pour cause… le stress.

Vous pouvez consulter ce bulletin, publié par le PWA : Le stress et le VIH.

Il existe des solutions au stress…

S’il est quasi impossible d’éliminer le stress de nos vies, on peut apprendre à vivre avec. Le CESH propose des stratégies d’adaptation pour déjouer le stress, des solutions rapides et des conseils de gestion du stress à long terme. D’autres, comme le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal, préconisent — études à l’appui — la méditation, notamment la gestion du stress par la pleine conscience.

les conseils du pharmacien

Il est particulièrement important pour les PVVIH d’apprendre à gérer leur stress. En tout temps, vous pouvez nous consulter pour obtenir des conseils ou, si vous ressentez le besoin d’un soutien psychologique, nous pourrons vous diriger vers les ressources professionnelles appropriées. 

liens utiles
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Centre d’études sur le stress humain (CESH)
 
Le stress et ses effets sur le cœur
Dr Martin Juneau, Observatoire de la prévention – Institut de cardiologie de Montréal
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